Historique

La médecine traditionnelle chinoise vétérinaire n’est connue que depuis peu de temps en occident. Pourtant ce système médical est utilisé depuis plusieurs milliers d’années pour traiter les animaux en Chine. Les premières traces de la médecine traditionnelle chinoise vétérinaire remontent à l’Antiquité, autour du 22ièm siècle avant J.C. Elle se fonde sur l’observation minutieuse des animaux domestiques et sur les bases de la médecine humaine. Les premiers outils pour combattre les maladies des êtres humains et des animaux domestiques s’apparentaient aux armes utilisées pour conquérir la nature : le feu, des outils de pierre et d’os.

Les débuts de la médecine vétérinaire en tant que telle remontent à la dynastie Shang (16ièm-11ièm siècles avant J.C.) avec la mise en place des premiers systèmes d’élevage. Les connaissances en médecine traditionnelle chinoise grandirent petit à petit et au 5ièm siècle avant J.C. apparaissent les premières aiguilles de fer. Parallèlement, un système académique complet se développe et s’enrichira jusqu’au 18ièm siècle après J.C.. A cette période la médecine traditionnelle chinoise amorce un déclin alors que les écoles vétérinaires occidentales sont importées massivement en Chine. Jusqu’en 1949, ces deux médecines vétérinaires, fondées sur des bases historiques totalement différentes, coexistent.

La création de la République Populaire de Chine s’accompagne d’un intérêt nouveau pour la médecine traditionnelle chinoise vétérinaire. En 1956 le gouvernement lance une politique d’unification, d’éducation et de développement, visant notamment à faire progresser ensemble les sciences orientales et occidentales. Les succès dans l’analgésie par acupuncture ainsi que dans la prévention et le traitement de nombreuses maladies animales furent reconnus par les deux écoles. Des outils modernes sont appliqués à la médecine traditionnelle chinoise et des techniques comme l’acupuncture au laser ou l’auriculothérapie naissent.

Aujourd’hui la médecine traditionnelle chinoise est largement pratiquée dans le monde, par des médecins et par des vétérinaires, de plus en plus nombreux. Elle est également l’objet d’une recherche active, tant sur les textes anciens que sur de nouvelles techniques de traitement.